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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 13:16
De Shunryu Suzuki.
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 Shunryu Suzuki, de la lignée du Zen Soto, était un descendant spirituel direct du grand Dogen. En 1958, à cinquante-trois ans, maître zen déjà profondément respecté au Japon, Suzuki-roshi vint aux États-Unis et s'installa à San Francisco. Ceux qui voulaient se joindre à sa pratique firent éclore sous sa direction le groupe de méditation dit Zen Center qui a essaimé en sept centres, y compris le Zen Mountain Center, premier monastère zen hors d'Asie. Il était sans conteste l'un des plus influents maîtres zen de nos jours. Ce livre est né d'entretiens familiers, en Californie.

 

  • Poche: 180 pages
  • Editeur : Seuil (1 février 1977)
  • Collection : Points Sagesses
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2020045451
  • ISBN-13: 978-2020045452 
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 13:14

JI HO SAN SHI

 

Ji ho san shi i shi fu

Shi son bu sa mo ko sa

Mo ko ho jya ho ro mi

 

Dédicace qui exprime notre gratitude à tous les bouddhas et les patriarches. Elle est récitée à la fin de chaque cérémonie.

 

A tous les bouddhas passés, présents et futurs dans les dix directions.

A tous les bodhisattvas et les patriarches.

Le sutra de la Grande Sagesse qui permet d'aller au delà.

 

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 13:13

Shigu Seigan Mon

 

Shu-jo mu-hen sei gan do

Bon-no mu-jin sei gan dan

Ho mon mu-ryo sei gan gaku

Butsu do mu-jo sei gan jo

 

Les quatre vœux du bodhisattva représentent l’idéal de tout bouddhiste, aider les autres, rompre avec ses illusions, étudier tous les enseignements du bouddha et devenir soi-même bouddha. Ces vœux sont récités après l’hannya shingyo

 

"Aussi innombrables que soient les êtres vivants, je fais vœu de les sauver tous,

Aussi insatiables que soient les désirs, je fais vœu de les éteindre tous,

Aussi profonds que soient les enseignements du Dharma, je fais vœu de les étudier tous,

La Voie du Bouddha est sans fin, je fais vœu de la suivre."

 

Si nombreux que soient les êtres sensibles, je fais le voeu de les libérer tous.

Si nombreuses que soient les illusions, je fais voeu de les vaincre toutes.

Si nombreux que soient les Dharmas, je fais voeu de les acquérir tous.

Si parfaite que soit la Voie du Bouddha, je fais voeu de la réaliser.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 15:58
il est récité à la fin de la séance de zazen

MAKA HANNYA HARAMITTA SHINGYO

 

(Soutra du coeur)

 

Kan-ji-zai Bo-sa(tsu) gyo jin Han-nya Ha-ra-mi-ta ji sho-ken

go on kai ku do is-sai ku-yaku

sha-ri-shi shiki fu i ku ku fu i shiki

shiki soku ze ku ku soku ze shiki ju so gyo shiki yaku bu nyo ze

sha-ri-shi ze sho-ho ku so fu sho fu metsu fu ku fu jo fu zo fu gen

ze-ko ku chu mu shiki mu ju so gyo shiki

mu gen ni bi zes-shin ni mu shiki sho ko mi soku ho

mu gen kai nai-shi mu i-shiki-kai mu mu-myo yaku mu mu-myo jin

nai-shi mu ro shi yaku mu ro shi jin mu ku shu metsu do mu chi yaku mu toku

i mu sho tok-ko Bo-dai-sat-ta e Han-nya Ha-ra-mi-ta

ko shin mu kei ge mu kei ge ko mu u ku-fu

on-ri is-sai ten-do mu so ku-gyo Ne-han san-ze sho Butsu e Han-nya Ha-ra-mi-ta

ko toku a noku ta ra san myaku san bo dai ko chi Han-nya Ha-ra-mi-ta

ze dai shin shu ze dai myo shu ze mu-jo shu ze mu-to-do shu

no jo is-sai ku shin-jitsu fu ko

ko setsu Han-nya Ha-ra-mi-ta shu soku setsu shu watsu

Gya-tei gya-tei · ha-ra gya-tei hara-so gya-te · bo-ji sowa-ka Han-nya Shin-gyo

 L’hannya shingyo est connu dans toutes les écoles du mahayana. Il est la version sino-japonaise du sutra du coeur (qui exprime l'essentiel de la Prajnaparamita, le sutra de la plus haute sagesse, qui résume six cent sutras). On le chante après le zazen.

 

Essence du sutra de la Grande Sagesse qui permet d'aller au-delà.  Le bodhisattva de la Grande Compassion, Avalokiteshvara, par sa pratique profonde de la Grande Sagesse, voit que les cinq agrégats [forme, sensation, perception, formation mentale, conscience] ne sont que vacuité et par cette compréhension, il soulage toutes les souffrances. Sariputra, les formes (shiki) ne sont pas différentes du vide (ku) et le vide n'est pas différent des formes. Shiki lui-même est ku, ku lui-même est shiki. Il en est ainsi aussi de la sensation, de la perception, des formations mentales et de la conscience. Sariputra, toutes les existences ont l'aspect de ku. Elles sont sans naissance ni extinction, ni pures ni souillées, elles n'augmentent ni ne diminuent. Donc dans ku, il n'y a ni forme, ni sensation, ni perception, ni formation mentale, ni conscience ; ni œil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience. Il n'y a ni couleur, ni son, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni pensée. Donc dans ku n'existe pas de domaine des sens. Il n'y a ni ignorance ni cessation de l'ignorance, ni illusion ni cessation de l'illusion. Il n'y a ni dégénérescence et mort ni cessation de la dégénérescence et de la mort. Il n'y a ni souffrance, ni cause, ni cessation, ni sentier. Il n'y a ni sagesse, ni obtention, ni non-obtention. Pour le bodhisattva, grâce à la Grande Sagesse qui conduit au-delà, l'esprit sans obstacle ne connaît pas la peur, et toute illusion, tout attachement sont éloignés. Il peut parvenir à l'ultime fin, le nirvana. Tous les bouddhas du passé, du présent et du futur pratiquent la Grande Sagesse et ainsi atteignent le plus parfait éveil. Donc nous devons comprendre qu'Hannya haramita est le grand mantra brillant et lumineux. Le plus élevé de tous les mantras qui est incomparable. Sa force coupe toutes les souffrances. C'est le vrai mantra. Par lui il est possible d'atteindre l'essence de toute vérité : “Aller, aller, aller ensemble au-delà du par-delà, jusqu'à l'accomplissement de la Voie.”


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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 12:56
Enseignements bouddhistes sur la consommation de chair animale.
"On trouvera ici la traduction de deux textes de Shabkar Tsogdrouk Rangdrol : d'abord un extrait des "Merveilleux Ecrits émanés", une anthologie de citations canoniques et de commentaires tibétains sur les méfaits liés à la consommation de chair animale, puis un essai intitulé "ambroisie d'immortalité", sur la nécessité de cultiver une compassion authentique pour tous les animaux.
On comprendra ainsi que, selon les enseignements du Bouddha, il n'est pas nécessaire de réprimer par la volonté son attirance pour la viande, mais au contraire de retourner à la bonté naturelle du coeur pour qu'y renaisse une juste sensibilité à la souffrance des autres, telle que l'idée même de nuire aux bêtes en les exploitantq et en s'en nourrissant disparaîtra spontanément".

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 14:47

Le Sûtra du Lotus (ou plus complètement le Sûtra du Lotus de la merveilleuse loi), en japonais Myôhôrengekyô, est, par excellence, le grand texte bouddhiste. L'ouvrage, qui relève de la littérature du Grand Véhicule, expose, entre autres, la doctrine du "Véhicule unique". La vérité que tous les êtres humains ont la capacité d'atteindre la bouddhéité n'a été révélée que dans le Sûtra du Lotus.

Du 1er au 14ème chapitre, il révèle l'enseignement théorique, dont le 2ème chapitre, Hoben, est le plus important. Shakyamuni le commence par ces mots : « La sagesse de tous les Bouddhas est infiniment profonde et incommensurable ». Puis, il présente les Dix Aspects et le remplacement des Trois Véhicules par le Véhicule unique. Il révèle pour la première fois que tout le monde a la possibilité d'atteindre la bouddhéité.

Du 15ème au 28ème, c'est l'enseignement essentiel, dont le 16ème chapitre, Juryo, est le plus important. Shakyamuni y révèle qu'il a atteint la bouddhéité dans un passé très lointain et que depuis il a enseigné la Loi à d'innombrables personnes. Grâce à sa propre expérience, il révèle l'état de bouddha inhérent à toute vie. La loi que suivit Shakyamuni pour parvenir à la bouddhéité n'est autre que Nam Myoho Renge Kyo.

Le 25ème chapitre consacré à Avalokitesvara est le plus célèbre des chapitres bien qu'il soit à l'évidence un ajout ultérieur qui ne fait pas directement suite au corps du texte. Il circule parfois sous une forme indépendante et prend alors le titre de Sûtra de Celui qui considère les appels (jap. Kannongyô). Il s'agit d'un hymne au bodhisattva Avalokitesvara, Kannon, "Qui Considère les voix", ou Kanzeon, "Qui Considère les voix du Monde", ou encore Kanjizai, "Seigneur de la contemplation", en japonais. Il suffit de l'invoquer dans les plus grands périls et souffrances pour en être délivré.

Tous les moines connaissent par coeur les stances de ces deux chapitres qui sont utilisés lors des cérémonials. Celle de "La porte universelle du bodhisattva Qui Considère les voix du Monde" est même récitée quotidiennement avec le passage final du chapitre.

 

Stance de reprise du 25ème chapitre, "La porte universelle du bodhisattva Qui Considère les voix du Monde" (Kanzeon bosatsu fumonhon).

Kannon, "Qui Considère les voix", ou Kanzeon, "Qui Considère les voix du Monde", est l'une des grandes figures du bouddhisme du Grand Véhicule, la plus vénérée peut-être parmi toutes les divinités bouddhistes, la figure par excellence de l'amour et de la compassion.

Connue en Inde sous le nom d'Avalokitesvara, son culte se répandit largement dans l'ensemble du continent asiatique. Au Tibet, les Dalai-lama sont considérés comme ses réincarnations successives. En Chine et au Japon il est le plus souvent représenté sous un aspect féminin. Il est le sauveur du monde, celui qui vient en aide à tous les êtres, le grand miséricordieux.

Dans tous les temples zen, les moines récitent chaque matin cette stance qui est un long hommage à l'activité compatissante de Kanzeon.

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 11:48
De Sogyal Rinpoché.
"Dans cet ouvrage, Sogyal Rinpoché concilie l'ancienne sagesse du Tibet et la recherche contemporaine sur la mort et les mourants, sur la nature de l'esprit et de l'univers.
Le livre tibétain de la vie et de la mort clarifie, pour la première fois, la vision complète de la vie et de la mort telle que nous l'offre la tradition tibétaine. L'auteur explique notamment les "bardos", ces états de conscience après la mort qui ont tant fasciné et fait s'interroger artistes, psychologues, scientifiques, médecins et philosophes occidentaux depuis la publication, en 1927, du "Bardo Thödol" (le livre des morts tibétain).
Sogyal Rinpoché montre que dans la mort, comme dans la vie, l'espoir existe et qu'il est possible à chacun de nous de transcender sa peur ou son refus pour découvrir ce qui, en nous, survit et ne change pas. Il propose des "pratiques" simples mais puissantes que chacun, quelle que soit sa religion ou sa culture, peut accomplir afin de transformer sa vie, se préparer à la mort et aider les mourants.
Ce livre présente également une introduction lucide et complète à la pratique de la méditation, ainsi qu'aux notions de renaissance et de karma.
A ceux qui accompagnent les mourants, l'auteur indique comment les assister avec amour et compassion et comment leur apporter l'aide spirituelle à laquelle tout être humain a droit. A ceux qui travaillent en milieu hospitalier, médecins ou personnel soignant, il donne des conseils qui enrichiront leur expérience. L'auteur nous fait partager sa vision personnelle de l'expérience de proximité de la mort (NDE), selon la perspective tibétaine.
Le livre tibétain de la vie et de la mort n'est pas seulement un chef d'oeuvre spirituel. C'est aussi un manuel, un guide, un ouvrage de référence et une source d'inspiration sacrée".
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 18:39

Le vajrayāna est une forme de bouddhisme, nommée aussi «bouddhisme tantrique», dont la compréhension nécessite la maîtrise du mahāyāna et du hīnayāna. Il contient des éléments qui l'apparentent à l'hindouisme et particulièrement au shivaïsme cachemirien. Au Tibet, le vajrayāna et le bön, religion locale, se sont eux aussi influencés réciproquement.

Son nom sanskrit signifie «véhicule», yāna, de vajra, c'est-à-dire à la fois de «diamant», indestructible et brillant comme l'ultime réalité, et de «foudre», destructrice de l’ignorance, et voie d'une rapidité fulgurante. On appelle aussi ce véhicule mantrayāna et tantrayāna, puisqu’il fait appel aux mantras et tantras; on trouve aussi le nom guhyayāna «véhicule secret» donc ésotérique, traduit en japonais par mikkyo.

Il apparait parallèlement à l’hindouisme tantrique. Les premiers textes datent du IVe siècle. Il est surtout pratiqué de nos jours dans la région himalayenne (Tibet, Népal, Sikkim, Bhoutan, confins ouest et du nord de la Chine et nord de l’Inde). C'est la forme de bouddhisme qui caractérise le plus le bouddhisme tibétain. On le trouve aussi en Mongolie et dans quelques régions de la Fédération de Russie, ainsi qu’au Japon (Shingon et Tendai). Il serait la forme de Bouddhisme le plus souvent choisie par les non-Asiatiques, devant le Zen. Bien que différent d'origine, le Bonpo tibétain est presqu'à tous égards un vajrayāna non-bouddhiste.

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 13:45

Shingon (眞言 ou 真言, Shingon) est une école bouddhiste vajrayâna japonaise, fondée au VIIIe siècle par le moine Kûkaï (空海) qui reçut le titre posthume de Kobo Daishi, le grand instructeur de la Loi. Le nom signifie «parole vraie»; c'est la traduction japonaise du mot sanscrit mantra qui désigne la prière mystique en Inde.

Son idéal se résume dans la phrase «Sokushin-Jôboutsu», qui signifie «devenir bouddha dans cette vie avec ce corps». C'est en purifiant le cœur de ses passions parasites, en cultivant modestie, simplicité, pureté, concentration qu'il devient possible d'exprimer avec naturel notre bouddhéité.

Le mental calmé, les peurs et les désirs laissés de côté, nous pouvons agir et créer avec spontanéité.

 

L'enseignement du Shingon se réfère principalement à deux textes sacrés, le Kongôtchô-kyô et le Daïnitchi-kyô, écrits vers le IIe siècle au monastère de Nalanda dans le nord de l'Inde. Cette école bouddhiste du yoga des trois mystères, le «traïguya-yoga», explique qu'il est possible de devenir Bouddha dès cette vie.

Ces enseignements affirment que la nature originelle de l'esprit de l'homme est pure, c'est le cœur de compassion, la «bodhi», dont l'essence est identique à celle de l'Univers. Si nous souffrons, c'est parce que nous nous attachons à ce qui est impermanent dans ce monde de la forme et du désir, que chacun conçoit ainsi en fonction de ce qu'il est intérieurement. Les passions, regroupées sous le vocable de triple poisons (la concupiscence, la colère et l'aveuglement) correspondent à des forces vitales nécessaires à la survie et au développement de tout organisme animal. Le désir et l'aversion structurent le moi et l'obligent à se perfectionner pour mieux arriver à ses fins matérielles. Durant de nombreuses vies passées, la nécessité de s'affirmer et de défendre son territoire, malgré et contre les autres, a développé une vision dualiste du monde qui a imprégné le subconscient de tous les êtres. C'est la principale cause de l'égarement, de la perte d'une perception plus globale de la vie, l'«inscience». C'est pourquoi dans le bouddhisme ordinaire, on conçoit que c'est par l'extinction des passions que peut être atteinte l'illumination, ce qui laisserait penser qu'il y a de bonnes et de mauvaises tendances dans l'être humain, ce qui aurait pour effet de le dualiser, de «diaboliser» sa sensualité. Il ne s'agit pas de renoncer à tous ses besoins, mais de spiritualiser sa vie, par exemple en mangeant avec un sentiment de reconnaissance vis-à-vis des êtres aux dépens desquels nous nous nourrissons. Ainsi, se nourrir devient une pratique spirituelle, parce qu'absorber de la nourriture revient à participer au processus de vie de l'univers.

Si d'un point de vue relatif, il reste exact que les passions sont source d'égarement et de souffrance, dans le vajrayâna les passions sont considérées en vérité absolue de la même nature que l'éveil (soku bodaïshin), car c'est cette même force vitale qui anime les êtres vers des désirs mondains qui va être transformée, sublimée par alchimie interne en énergie spirituelle de compassion-sagesse, dont l'essence est la nature ultime de l'univers et de tous les êtres. Celui qui réalise que le fond de son cœur, «bodhi», est le même que celui de tous les êtres, devient un avec le tout, il dissout son moi dans l'univers comme une goutte d'eau se dissout dans l'océan.

 

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 16:01

Le Shingon utilise la nature comme symbole pour expliquer le monde spirituel invisible considérant que la vie des êtres et de la nature est l'expression du Bouddha conçu dans son aspect Dharmakaya, la force de vie de l'univers. Cependant, le shingon n'est pas un panthéisme, il ne se réduit pas au culte des forces de la nature comme dans le shintoïsme. Quand on parle par exemple des cinq éléments ou du soleil, il s'agit d'états de conscience qui sont décrits ainsi.

Dans le Shingon, le Bouddha ultime symbolisant l'univers est appelé «Daïnitchi-Nyoraï» Maha Vairocana, le Bouddha grand soleil, car la lumière du soleil symbolise au mieux l'état de la conscience purifiée qui perçoit la vacuité. La lumière blanche est la synthèse et la source de toutes les autres couleurs. C'est pourquoi il existe un Bouddha ultime qui rassemble toutes les qualités des autres bouddhas et Bodhisattvas, qui sont l'expression de ses différents aspects.

Il s'agit donc de faire fusionner son esprit avec «Daïnitchi-Nyoraï» par la pratique des trois mystères, qui sont le mystère du corps, de la parole, et de la pensée, c'est-à-dire effectuer simultanément un geste symbolique avec les mains, un mûdra, répéter un mantra et visualiser devant soi la forme de la divinité bouddhique en rapport.

Comme l'univers est très vaste, nous avons à développer diverses qualités de conscience pour nous y intégrer harmonieusement, elles sont les étapes qui amènent à l'éveil spirituel, samadhi. Ce processus d'éveil a été structuré sous la forme d'un diagramme mystique appelé mandala, comportant différents quartiers avec de nombreux bouddhas.

Un mandala est une carte d'anatomie spirituelle de l'homme expliquant comment pénétrer à l'intérieur de ses centres d'énergie (chakra). La méditation sur sa forme en répétant les mantras et effectuant les mûdra permet de se connecter avec le cœur des bouddhas et du maître qui a initié le pratiquant. Les deux grands mandala du Shingon, le Kongôkaï et le Taïzôkaï, regroupent ainsi de nombreuses divinités bouddhiques symbolisant différents niveaux de conscience. Disposées en plusieurs quartiers, expriment la compassion, douceur, d'autres l'intelligence, le discernement, d'autres encore l'énergie, la force pour vaincre tous les aspects négatifs du subconscient.

La voie qui mène à l'éveil spirituel est donc celle du développement de toutes nos potentialités, qui peuvent se regrouper en deux mondes, se complétant et s'enrichissant mutuellement. Le monde des idées, Kongôkaï (plan du vajra) et le monde de la sensibilité, Taïzôkaï (plan de la matrice).

Afin de comprendre ce qu'il perçoit du monde, l'homme doit l'analyser et élaborer des concepts avec discernement. C'est pourquoi on symbolise par le vajra, le diamant qui coupe, le principe masculin de sagesse.

Cependant pour comprendre vraiment quelque chose il faut aussi le percevoir dans sa totalité au-delà des détails, sinon la théorie inventée pour l'expliquer peut être réductrice et fausse. Il faut donc augmenter la sensibilité et le volume des perceptions, en faisant abstraction de ses a priori ou de ses théories antérieures, c'est-à-dire développer une ouverture intérieure vis à vis de l'autre, vis-à-vis de la vie, qui n'est possible que si le cœur est humble, doux, sans préjugé, compatissant, c'est le cœur de bodhi. Plus la compassion est grande, plus les perceptions deviennent fines, directes, immédiates, car on perçoit l'autre par fusion globalisante du cœur. Ce n'est pas par un raisonnement que la connaissance est obtenue, mais par l'intuition, c'est pourquoi on l'identifie au monde féminin de la matrice, le Taïzôkaï qui décrit la diversité de la vie, correspond aux cinq éléments : la terre, l'eau, le feu, l'air, l'éther. Le monde du Kongôkaï est le 6e élément, la conscience.

Développer et unir en soi ces deux mondes, deux polarités latentes en chacun de nous, féminine et masculine, intuitive et réflexive, active et méditative, c'est trouver l'équilibre intérieur. Pour atteindre l'éveil, il faut faire fusionner ces deux principes en soi.

C'est au cours de cérémonies d'onctions appelées «kanjô», que le maître l'acariya consacre l'eau pour transmettre directement l'essence de la connaissance et de la compassion du Kongôkaï et du Taïzôkaï. Transmission qui se fait de cœur à cœur.

 

Matsumoto Jitsudo : «La joie fait venir le bonheur, le mécontentement et l'insatisfaction le font fuir. Un coeur joyeux permet de créer autour de soi toujours plus de lumière et de renouveau».

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