Amitābha (en sanskrit Lumière-Infinie), (Amida Nyorai ou Amida butsu en japonais) est un bouddha très populaire incarnant la compassion et accessoirement la longévité. Il fait partie des principaux honzon. C'est la déité centrale de l’école bouddhiste de la Terre Pure forme de mahayanisme très répandue dans le monde chinois, au Japon, en Corée et au Viêtnam. Il règne sur le “paradis occidental de la Bienheureuse” (sanscrit : Sukhāvatī), lieu de refuge en dehors du cycle des transmigrations, ou équivalent du nirvāna selon certaines conceptions.
Mantra: Om amirita teisei kara haum
Le Vajrayana en fait l'une des composantes de la nature du bouddha, soit en complément du seul Akshobhya, soit associé à quatre autres bouddhas de sagesse : Vairocana, Akshobhya, Ratnasambhava et Amogasiddhi.
Dans la statuaire, Amitabha est représenté comme le Bouddha Shakyamuni, mais jamais avec le mudra (geste) de la main touchant le sol, uniquement avec ceux de méditation ou d'exposition de la loi.
Amitabha a pénétré au Tibet au VIIIe siècle avec Padmasambhava. Le Vajrayana l'a incorporé dans l’élaboration ésotérique des cinq bouddhas de sagesse, (bouddhas de dhyani ou jinas), avec Vairocana, Akshobhya, Ratnasambhava, et Amogasiddhi. On peut le voir sur les mandala dits "de la Terre de diamant" les représentant à l’opposé d’Akshobhya (parfois Ratnaketu). Il est associé à l’Ouest et sa couleur est en général le rouge, couleur du soleil couchant, de la compassion, de l’amour et de la puissance émotionnelle. C'est le bouddha le plus accessible.
Une autre élaboration se concentre sur le couple Amitabha/Akshobhya, représentant respectivement la compassion et l'impassibilité, deux éléments complémentaires. Akshobhya règne sur le paradis oriental (Abhirati) de la Terre de diamant.
On l’appelle également Lokanatha ("seigneur du monde") ou Padmapani ("qui a un lotus à la main"). Son mantra est «Om ami dhewa hri».
Dans le Sukhavativyuhasutra, le bouddha Sakyamuni relate l'histoire du bouddha Amitabha :
Un roi se rendit auprès du bouddha Lokesvararaja pour prendre vœu de bodhisattva. Il résolut de devenir un bouddha régnant sur un paradis où pourraient entrer tous ceux qui l'invoqueraient. Il prononça 48 vœux (四十八願). Les 18e et 19e sont semblables au vœu que l'on prête à Avalokiteshvara : renoncer au nirvāna tant que tous les êtres ne seraient pas entrés dans son paradis.